jeudi 16 décembre 2010

1)                   NORD ECLAIR


DÎNER RÉPUBLICAIN
Jean-Louis Borloo : le retour de l'espoir centriste
Publié le dimanche 12 décembre 2010 à 06h00
Jeudi soir, Jean-Louis Borloo s'exprimait lors d'un «dîner républicain» devant de nombreuses personnalités de gauche et de droite.Photo AFP
Top of Form
Bottom of Form
Le président du Parti radical vient de rompre le silence qui avait suivi son départ du gouvernement. Il est revenu, tout le monde l'a vu, mais a-t-il convaincu ? MARTIN LEPRINCE


Le retour sur le devant de la scène de Jean-Louis Borloo, trois semaines après son échec pour accéder à Matignon, faisait cette semaine figure d'événement médiatique. Jeudi, plus de 600 personnes ont répondu à son invitation pour un « dîner républicain » organisé par le Parti radical à l'occasion du 105e anniversaire de la loi de séparation de l'Église et de l'État. Officiellement prévu de longue date, ce rendez-vous représentait l'occasion d'évaluer à quel point l'ancien ministre de l'Écologie avait retrouvé la « liberté de parole » qu'il promettait après avoir quitté le gouvernement. Parmi les invités, on comptait aussi bien des ministres en exercice et des responsables de la majorité que des « débarqués » du remaniement et des électrons libres de la gauche. Un inventaire à la Prévert trop hétérogène pour composer les bases d'un comité de soutien, mais un rassemblement qui démontre la nouvelle dimension prise par l'ancien maire de Valenciennes.

Confédération des centres
La soirée a-t-elle tenu ses promesses ? Sur le fond, le président du Parti radical n'a fait qu'un plaidoyer relativement consensuel sur la défense de la laïcité. Sur la forme, en revanche, il n'a pas manqué de faire passer quelques messages. Déclarant vouloir « utiliser pleinement sa nouvelle indépendance », il a fustigé les « dysfonctionnements de la République » ; a appelé au rassemblement de « tous les républicains progressistes » ; et même lancé quelques piques à l'intention de François Fillon lorsqu'il a évoqué des « conservateurs qui ont l'air raisonnables, sérieux, bien coiffés ». Aucune évocation directe quant à son éventuelle candidature à la présidentielle, mais des allusions suffisamment claires en direction de l'UMP.
À dix-huit mois du scrutin, l'hypothèse d'une candidature Borloo est devenue une réelle préoccupation pour de nombreuses formations politiques. L'Élysée veut l'éviter à tout prix, craignant trop qu'elle ne provoque un « 21 avril à l'envers », l'élimination du candidat UMP dès le premier tour. Cependant, elle représente aussi une gêne potentielle pour la gauche en raison de la sensibilité sociale de l'intéressé ; et des personnalités comme François Bayrou ou Dominique de Villepin craignent qu'elle ne morde sur leur propre potentiel électoral.
De son côté, Jean-Louis Borloo multiplie les contacts avec les autres organisations estampillées centristes. Car si s'engager dans la course en s'appuyant sur le seul Parti radical promettrait d'être laborieux, une candidature qui rassemblerait les moyens matériels et humains de plusieurs formations change considérablement la donne. Dans cette optique, l'idée d'une « confédération » de partis autour d'un représentant fait son chemin, notamment avec le Nouveau Centre d'Hervé Morin, l'Alliance centriste de Jean Arthuis, voire la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel ou le Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin.
L'autonomie du Parti radical vis-à-vis de l'UMP, que réclament plusieurs alliés potentiels et sur laquelle les militants devront trancher lors d'un congrès prévu en janvier, reste cependant un préalable. Le départ de Jean-Louis Borloo de la vice-présidence de l'UMP, cette semaine, s'interprète comme un premier pas en ce sens.
S'il est impossible de prédire quel sera le contexte en 2012 face à un président, probablement candidat à sa succession, à l'heure actuelle dans des abîmes d'impopularité et un PS prisonnier d'un calendrier compliqué et dont le projet a du mal à convaincre les Français, il existe bel et bien un espace politique. Personnalité populaire capable d'incarner une synthèse gauche-droite qui avait fait le succès de François Bayrou lors de l'élection de 2007, Jean-Louis Borloo possède aujourd'hui les atouts pour l'incarner.







2)                   LE PARISIEN

Tapie : «Jean-Louis Borloo ne se couchera pas»

11.12.2010
Proche de Jean-Louis Borloo, qui fut son avocat, Bernard Tapie revient pour «Le Parisien-Aujourd'hui en France» sur l'éviction du gouvernement de l'ex-ministre de l'Ecologie. Dans un entretien à paraître dimanche, l'homme d'affaires affirme notamment que ce dernier, «victime d'une campagne de caniveau», a été «profondément meurtri» par «l’attitude de certains membres du gouvernement et de l’UMP pour le discréditer».
Tapie s'affirme prêt à aider Borloo dans une éventuelle candidature centriste à la présidentielle, «s’il veut réunir les deux familles radicales». «Jean-Louis connaît ses adversaires et il ne se couchera pas», conclut-il.
Par ailleurs, l'ex-patron de l'OM et d'Adidas annonce qu'il fera des propositions concrètes au Premier ministre début janvier concernant un dossier qui lui tien à coeur : le surendettement des ménages. «Quand on pense que plus de deux millions de familles sont privées de chéquiers, de cartes bancaires parce qu’ils ont eu un accident de parcours, c’est absolument insupportable».
Enfin, Bernard Tapie livre ses pronostics concernant la candidature socialiste à la présidentielle. Il estime qu' «en sagitant ainsi, Royal a définitivement rejoint le camp des battus» et que Martine Aubry ne briguera l'investiture socialiste «qu'à défaut de la candidature de Strauss-Kahn».

3)                   LE POINT

A)    09/12/2010 à 23:09

Jean-Louis Borloo se pose en rassembleur des progressistes

par Yann Le Guernigou
Moins d'un mois après son départ du gouvernement, Jean-Louis Borloo s'est livré jeudi soir à une démonstration d'influence en réunissant plusieurs centaines de personnes, issues du monde politique comme de la société civile, autour du thème des valeurs républicaines.
L'occasion en était le 105e anniversaire de la loi de séparation de l'église et de l'Etat, "un des plus grands symboles de la République".
Le président du Parti radical, qui a repris sa "liberté de parole" après s'être vu barrer la route de Matignon par la reconduction de François Fillon, s'est défendu d'avoir voulu faire une manifestation de sa nouvelle indépendance en indiquant que les invitations avaient été lancées il y a plusieurs mois.
Il a réussi à réunir autour de lui deux ministres, Xavier Bertrand et Patrick Ollier, le président du Sénat Gérard Larcher mais aussi plusieurs recalés du dernier remaniement - Rama Yade, Fadela Amara, Jean-Marie Bockel ou encore Valérie Létard.
Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, était également présent. A gauche, Jean-Pierre Chevènement et Malek Boutih avaient accepté l'invitation mais Arnaud Montebourg, qui vient de se lancer dans la course aux primaires socialistes pour la présidentielle de 2012, l'a déclinée.
Le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, et un autre adhérent illustre de la formation, Bernard Tapie, étaient également de la fête, de même que la présidente du Medef Laurence Parisot. Des dirigeants syndicaux s'étaient fait représenter.
Le Nouveau Centre (NC), qui est prêt à amorcer un rapprochement avec le Parti radical si celui-ci prend son autonomie vis-à-vis de l'UMP, était représenté par son numéro deux, le député de Seine Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde.
"J'ai retrouvé mon indépendance, ma liberté de pensée et de parole, je les utiliserai pleinement", a dit l'ancien ministre de l'Ecologie, qui dit avoir hésité "quelques semaines", mais sans s'y résoudre, à retrouver son ancien métier d'avocat.
LES CONSERVATEURS "BIEN COIFFÉS"
S'il n'était officiellement pas question de politique, Jean-Louis Borloo n'a pas manqué de mettre en avant son bilan, tant comme maire de Valenciennes que ministre de la Cohésion sociale puis de l'Ecologie, qui a mené à bien le Grenelle de l'Environnement.
Il a dit vouloir aujourd'hui "rassembler, sur des projets, tous les républicains, tous les progressistes, tous ceux qui croient que nous sommes capables de changer".
Il les a opposés aux conservateurs, de droite comme de gauche, "viscéralement pessimistes et fatalistes" et qui "ont l'air raisonnable, ont l'air sérieux, sont parfaits et bien coiffés", faisant ainsi une allusion transparente à son rival François Fillon.
Jean-Louis Borloo, qui doit retrouver dans cinq jours son siège à l'Assemblée nationale, a déjà fait savoir qu'il entendait quitter la vice-présidence de l'UMP.
Le Parti radical doit réunir un congrès en janvier pour décider s'il prend son autonomie totale vis-à-vis du parti majoritaire, auquel il était associé, cette condition étant exigée par le Nouveau centre pour envisager un rapprochement au sein d'une "confédération centriste".
Derrière les manoeuvres en cours, l'enjeu est une candidature du centre-droit à la présidentielle de 2012, que l'Elysée refuse d'envisager. Si l'idée est défendue par le NC d'Hervé Morin, Jean-Louis Borloo, qui bénéficie d'une notoriété beaucoup plus forte que son ancien collègue de la Défense, entretient pour l'instant le flou sur celle-ci.
"Il faut faire le maximum pour essayer de le convaincre de rester à l'UMP", a dit jeudi soir Xavier Bertrand, tandis que le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier, déclarait que l'objectif était que la "majorité unie aille au combat derrière Nicolas Sarkozy à la prochaine présidentielle".
Sénateur Nouveau Centre de l'Eure, Hervé Maurey, a estimé de son côté que le premier vrai test de l'indépendance revendiquée par Jean-Louis Borloo serait le groupe parlementaire auquel il s'affiliera pour son retour à l'Assemblée nationale.

Devant une quinzaine de journalistes triés sur le volet, Jean-Louis Borloo sort de son silence avant son dîner républicain.
Jean-Louis Borloo sort de son silence avant son diner républicain jeudi soir

Par Emilie Trevert
"C'est ce qu'on appelle se faire désirer !" lance un journaliste alors que Jean-Louis Borloo arrive au siège du Parti radical avec une heure de retard pour un petit débriefing devant une quinzaine de journalistes triés sur le volet. Réponse de l'intéressé : "Y'a rien de meilleur !"
L'ex-numéro deux du gouvernement - visiblement en forme, même s'il avoue avoir "les jetons" avant son discours de ce soir - sort de son silence trois semaines après son départ du gouvernement. Huit cents personnes sont attendues ce soir au salon de l'Aveyron (dans le 12e à Paris) pour un grand dîner de la République. Mais tout le monde ne trouvera pas de chaise...
La salle compte 650 places assises
La salle compte seulement 650 places assises. Jean-Louis Borloo, qui partagera sa table avec le conseiller du président, Henri Guaino, a invité des personnalités aussi diverses que Bernard Kouchner, Jean-Pierre Chevènement, Gérard Larcher, Bernard Accoyer, Rama Yade, mais aussi Laurence Parisot et Fodé Sylla... Xavier Bertrand - qui n'était pas prévu à l'origine - présidera une table. Arnaud Montebourg (PS), Hervé Morin (NC) et Jean-Vincent Placé (Vert) ont en revanche décliné l'invitation. Alors que certains y voient pour Borloo l'occasion de rassembler la famille centriste après son départ du gouvernement, Borloo précise, d'emblée, que ce dîner était prévu depuis six mois.
On ne parlera donc pas de politique ce soir. C'est en tout cas le message que le président du Parti radical souhaite faire passer. Pourtant, quand un journaliste lui demande s'il faut y voir un signe politique, le sourire malicieux de Borloo semble donner la réponse... Alors, Borloo, centriste ou républicain ? "Je n'ai pas à me définir. J'ai déjà du mal à combiner Jean-Louis et Borloo !" lâche l'intéressé, hilare, en se levant. Laissant les journalistes sur leur faim...


4)                   AFP
9 décembre 2010

Copé ne veut pas croire que le Parti radical de Borloo quittera l'UMP
PARIS — Le patron de l'UMP Jean-François Copé a déclaré mercredi qu'il serait "extrêmement regrettable" que le Parti radical de Jean-Louis Borloo quitte le parti majoritaire, auquel il est affilié, estimant toutefois que les radicaux ne semblaient pas "se placer dans cette hypothèse".
Dans la foulée du bureau politique hebdomadaire de son parti, le secrétaire général a reconnu lors d'un point-presse qu'il y avait un "malaise" chez les libéraux et les centristes de l'UMP, mais aussi au Parti radical, partenaire co-fondateur de l'UMP et grand oublié du dernier remaniement.
Son patron Jean-Louis Borloo, écarté pour le poste de Matignon, est resté silencieux depuis son départ du gouvernement mais a toutefois fait annoncer par ses amis radicaux qu'il quittait la vice-présidence de l'UMP. Il a également fait savoir que sa formation tiendrait un congrès en janvier 2011 pour se prononcer sur le maintien ou pas du contrat d'association qui la lie avec l'UMP.
Interrogé sur ce point, M. Copé a rappelé sa "relation personnelle" très ancienne avec l'ex-numéro deux du gouvernement et a expliqué qu'il lui avait encore tout récemment parlé "à plusieurs reprises".
Pour les Radicaux, a-t-il expliqué, il y a "trois options". Celle de "quitter complètement l'UMP", ce que les Radicaux selon M. Copé "semblent eux-mêmes exclure". "Ce serait vraiment très, très regrettable et je pense qu'ils ne se placent pas du tout dans cette hypothèse", a-t-il insisté.
Quant aux deux autres options, il y a celle qui "consiste à ne prendre aucun poste de responsabilité" dans les instances dirigeantes de l'UMP, un pas déjà franchi par M. Borloo avec sa décision de quitter la vice-présidence de l'UMP.
Enfin, M. Copé a laissé ouverte la "troisième option" qui consisterait pour les Radicaux à s'associer à "la gouvernance générale de la maison".
Selon lui, "le meilleur remède au malaise exprimé" est de veiller à ce que toutes les "sensibilités" de l'UMP soient "totalement impliquées dans les responsabilités" (fédérations, projet politique, investitures électorales).


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.