Publié le mercredi 08 décembre 2010 à 10H47 La Provence
Valérie Wagner et Albert Mansour pourraient se neutraliser. Au point de laisser le PS seul face au FN au 2e tour ?
Ne cherchez pas les affiches placardées à travers tout le canton Sud par les équipes d'Albert Mansour ces derniers jours, elles ont déjà toutes été arrachées... Rien de nouveau sous le soleil, et la guéguerre des colleurs d'affiches est un grand classique des élections locales. Mais l'anecdote préfigure la bataille sévère que vont se livrer deux adjoints de Marie-Josée Roig lors des prochaines cantonales des 20 et 27 mars prochains.
A ma droite, Albert Mansour, ancien adjoint aux Finances, qui n'est plus franchement en odeur de sainteté du côté de l'hôtel de Ville. Et... à ma droite aussi, en fait, Valérie Wagner, adjointe à la Petite enfance et aux centres sociaux.
Franchir la barre des 10% des inscrits
Tous deux sont membres du Parti radical, parti de la majorité présidentielle auquel l'UMP a choisi de concéder le canton Avignon Sud. Mais c'est à Valérie Wagner qu'a été accordée l'investiture, même si Albert Mansour en est l'ancien président départemental. Petit problème, ce dernier n'a nullement l'intention de s'effacer au profit de sa benjamine et se paie le luxe d'être candidat, même sans étiquette.
"Depuis six ans, tout le monde dans cette ville savait que je serai candidat dans le canton Sud, martèle Albert Mansour. Même un cheval en bois aurait pu le dire ! Je n'ai pas l'investiture tant pis, je n'ai ni rancoeur, ni rancune. Mais rien ne m'empêchera d'y aller et au bout du compte, ce sont les électeurs qui décideront..."Commerçant prospère, Albert Mansour dispose dans cette élection des moyens de promouvoir sa candidature mais aussi de son enracinement ancien dans le canton Sud.
Valérie Wagner a pour elle l'investiture officielle, bien sûr, mais aussi l'envie d'en découdre. Habilement, elle devrait d'ailleurs inviter Fadela Amara à venir la soutenir d'ici le mois de mars. "Personne n'a le monopole de la communauté", glisse-t-elle sous forme de tacle à Albert Mansour, fils de harki qui joue volontiers la carte de ses origines. Au final -et sans même jouer au petit jeu des pronostics, forcément hasardeux- ils pourraient fort bien se neutraliser l'un, l'autre...
Car pour être présent au second tour, il faut atteindre la barre de 10% des inscrits (presque le double en suffrages exprimés si la participation est faible). Et sur le papier, ce n'est pas gagné d'avance. Valérie Wagner, en a parfaitement conscience et a d'ailleurs finalement proposé à Christian Bonnet, encore un adjoint de Marie-Josée Roig (délégué au Logement social) d'être son suppléant. Ce dernier s'était mis sur les rangs ces dernières semaines, au nom de La Gauche moderne (autre parti de la majorité présidentielle).
Une épine de moins, certes, mais l'éparpillement des voix du centre droit n'en sera peut-être pas évité pour autant, d'autant que le MoDem sera également présent (voir ci-dessous). Compte tenu des scores réalisés par le Front national aux dernières élections régionales sur Avignon -22,42% des suffrages exprimés au second tour-, on imagine que le candidat frontiste, le pizzaïolo Alain Oddone, se hissera sans peine jusqu'au second tour, même avec un candidat de la Ligue du Sud dans les pattes. A savoir Guillaume Bompard, le propre fils du maire d'Orange. Et dans l'hypothèse crédible d'un duel FN-PS au second tour, la grande gagnante serait vraisemblablement la conseillère générale sortante, Michèle Fournier-Armand...
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