mercredi 2 mars 2011

PARTI RADICAL DU VAUCLUSE - REVUE DE PRESSE N°5 – 2 mars 2011
Le Figaro, 8 février 2011
Invité à s'exprimer ce mardi devant le comité exécutif du Parti radical, le président du Nouveau Centre Hervé Morin a reçu une mission: obtenir de son homologue Jean-Louis Borloo qu'il «clarifie» ses relations avec l'UMP. L'ancien ministre de l'Environnement a laissé entendre qu'il quitterait avec ses troupes le navire amiral de la majorité présidentielle à l'occasion d'un congrès extraordinaire des 15 et 16 mai. Promesse trop vague pour les dirigeants du NC, qui ne savent plus à quelle «confédération» se vouer.
Car pour «rassembler le centre», leur objectif officiellement commun, Borloo et Morin ont commencé à créer chacun sa propre confédération. Le premier a été nommé le 15 novembre «coordinateur politique» d'un groupe composé de ses amis, essentiellement des radicaux valoisiens mais aussi des membres du Nouveau Centre comme Maurice Leroy et Jean-Christophe Lagarde, et même Jean-Marie Bockel, président de la Gauche moderne. Le comité exécutif du Parti radical a entériné l'initiative le 19 janvier.
Le 27 janvier, Hervé Morin a jeté les bases de sa propre «confédération» avec Jean Arthuis, fondateur de l'Alliance centriste. Lequel a précisé que l'invitation au rassemblement s'adressait aussi au président du MoDem, François Bayrou, et que la future confédération déciderait «le soir du premier tour» qui elle choisirait de soutenir entre le candidat de l'UMP et celui du PS, les deux finalistes les plus probables. Le soir même, Jean-Louis Borloo adressait une lettre aux représentants des différentes sensibilités centristes pour leur proposer la mise en œuvre d'un «comité chargé de la préfiguration d'une nouvelle formation» .
Une certaine effervescence
D'où une certaine effervescence, mercredi dernier, lors du comité exécutif du Nouveau Centre. Jean Dionis du Séjour s'est fait le porte-parole de la plupart de ses collègues parlementaires en refusant de «refaire la campagne de 2007». «Il n'est pas question d'attendre le soir du premier tour pour aller voir l'un et l'autre, a précisé le député du Lot-et-Garonne au Figaro. La dernière fois, nous avons failli en mourir. Cette fois, disons les choses clairement: nous avons une stratégie d'alliance avec l'UMP, alliance de combat mais alliance tout de même.» Ce qui implique, selon lui, une «double clarification»: que Jean Arthuis se positionne «très clairement dans la majorité» et que Jean-Louis Borloo «sorte de l'UMP».
Tout en revendiquant des liens d'«amitié» avec le président du Parti radical, Jean Dionis du Séjour confie avoir toujours adopté vis-à-vis de lui «l'attitude de saint Thomas». Il «attend de voir» pour croire à ses déclarations d'indépendance. «Je reconnais que ce n'est pas facile, ajoute-t-il, parce qu'il a autour de lui un nombre significatif de députés qui le soutiennent mais qui ont peur de faire le grand saut. Mais c'est la condition nécessaire de notre rapprochement avec le Parti radical.»
S'agissant de Jean-Louis Borloo, Hervé Morin est tout à fait d'accord pour réclamer des garanties. Il espère même lui faire préciser un calendrier, pour éviter que son homologue radical «joue la montre» dans le seul but d'empêcher une candidature centriste en 2012. La situation dans laquelle les parlementaires du Nouveau Centre ont placé leur président vis-à-vis de Jean Arthuis est plus délicate. «L'Alliance centriste s'est engagée avec le Nouveau Centre dans une confédération qui a pour fondement l'indépendance de ses membres, a-t-il déjà rappelé. Il serait plus convenable que Jean-Louis Borloo et le Parti radical sortent de l'UMP avant de nous rejoindre.»
Jean Arthuis, de son côté, n'a pas de doute: «Borloo joue le principe de précaution» en retardant au maximum le moment de sa rupture avec le parti présidentiel. Cette rupture aurait cependant une autre vertu aux yeux d'Arthuis : elle permettrait la constitution d'un groupe réunissant centristes, radicaux de gauche et de droite au Sénat après les élections de septembre. Un groupe si important qu'il détiendrait les clefs de la présidence de la Haute Assemblée, rien de moins.
Judith Waintraub.

Une confédération des centres "avant l'été"
PARIS — Les leaders centristes de la majorité, notamment Jean-Louis Borloo (parti radical) et Hervé Morin (Nouveau centre), ont tenu leur première réunion mardi soir à l'Assemblée, en vue de la création d'une "confédération" centriste prévue "avant l'été".
"Comme prévu et à la date prévue, la réunion (du +comité exécutif+ de cette future confédération) s'est faite", avec des centristes de l'UMP, le Nouveau Centre, les Radicaux, la Gauche moderne (de Jean-Marie Bockel) et l'Alliance centriste (de Jean Arthuis), a déclaré M. Borloo à l'issue de la réunion.
Il a cité trois chantiers qui seront confiés "dès demain (mercredi)" à trois groupes de travail : "une charte des valeurs" communes, "les priorités pour 2012", "les statuts et l'organisation" de la future confédération.
"Le calendrier est arrêté" avec une "réunion tous les 15 jours" et "dans six semaines (au lendemain des cantonales,ndlr), un point précis que l'on espère le plus avancé possible", a précisé M. Borloo.
Le patron des Radicaux est toutefois resté prudent sur la date du lancement officiel de la confédération: "ce sera rapide", a-t-il dit.
"Ce sera avant l'été, quoi qu'il arrive", a affirmé le président exécutif du Nouveau centre Jean-Christophe Lagarde. "On a fixé à début avril, dans les quinze premiers jours d'avril, une étape qui peut être conclusive", a ajouté le député de Seine-Saint-Denis.
Par ailleurs, la question épineuse de l'émancipation du Parti radical de l'UMP (les deux partis sont liés par un contrat d'association), qui devrait être tranchée lors d'un congrès extrordinaire des Radicaux mi-mai, ne semble plus être un préalable au rassemblement.
"Tous les préalables sont levés", a déclaré sur ce point le lieutenant de M. Borloo, Laurent Hénart. Et pour les Radicaux, "l'idéal serait, selon lui, d'examiner les résultats des différents chantiers" engagés en vue de la création de la confédération lors du congrès radical de mai.
"Evidemment, la confédération des centres (...) ce sont des hommes et des femmes qui n'ont pas d'appartenance double" mais "il n'y a pas d'ultimatum", a déclaré à son tour le porte-parole du NC Philippe Vigier.
Enfin, au Nouveau Centre comme chez les Radicaux, on renvoie "à l'automne" le choix du candidat qui portera les couleurs de la nouvelle confédération des centres en 2012.
"Pour que l'on ait un candidat qui ne joue pas en deuxième division il faut que l'on soit d'abord rassemblés sur des valeurs et des objectifs prioritaires pour 2012", a déclaré M. Lagarde dont le patron, Hervé Morin, affiche depuis plusieurs mois son ambition présidentielle.

L’Express : les centristes sont-ils la variable d’adjustement de Sarkozy ?
Par Michel Veron, publié le 28/02/2011 à 18:40
Ce week-end, Yves Jégo a invité Nicolas Sarkozy à remplacer François Fillon à Matignon par Jean-Louis Borloo. Les centristes, à nouveau cocus? Déjà lors du dernier remaniement, Nicolas Sarkozy n'avait pas jugé bon de prendre en compte leurs doléances. Et une nouvelle fois, le chef de l'Etat a zappé ses camarades du Nouveau Centre et du Parti Radical.  
La première préoccupation de Nicolas Sarkozy était bien entendu de clore l'épisode MAM, afin de redorer le blason de la diplomatie française. Mais en fin stratège, il en a profité pour faire une place aux réformateurs et libéraux de l'UMP, en la personne de Gérard Longuet.  
Les centristes espéraient être aussi à la fête lors de ce remaniment, pour préparer 2012 en famille. Le sénateur NC Hervé Maurey avait ainsi encouragé Nicolas Sarkozy à rééquilibrer le gouvernement. "Le Président de la République et le Premier ministre ont constitué au mois de novembre un gouvernement dont le centre est quasiment exclu, c'est une grave erreur politique" écrit-il, "car la majorité ne gagnera pas en 2012 en courant sur sa seule jambe droite".  
Yves Jégo est allé encore plus loin. Dans un entretien au Parisien, l'ancien secrétaire d'état chargé de l'Outre-mer appelait à un départ de François Fillon et prônait l'arrivée Jean-Louis Borloo à Matignon.  
Un débat sur l 'islam qui fait ... débat
Un sentiment que ne partage pas Jean Léonetti, également membre de Parti Radical pour qui la question de personnes doit passer au second plan. "Je préfère que Nicolas Sarkozy mène une politique équilibrée, plutot qu'il nomme un ou deux centristes. L'action est plus importante que le casting", dit-il. Une position bien timorée mais finalement assez logique pour le député-maire d'Antibes, dont le nom avait circulé, en novembre lors du remaniement, pour faire son entrée au gouvernement.  
Pourtant, si Nicolas Sarkozy veut être réélu en 2012, il ne pourra se passer de l'apport électoral des centristes et devra donc se résoudre à les réintégrer pour préparer avec eux l'élection présidentielle.  
Encore faut-il que Nicolas Sarkozy ne braque pas trop à droite. Le futur débat sur la laicïté, déjà perçu comme un débat sur l'islam par certains, fait grincer quelques dents chez les centristes.  
La semaine dernière, Dominique Paillé a lancé un avertissement au gouvernement. Au micro de RMC, l'ex porte-parole de l'UMP a déclaré: "Si l'UMP retient pour titre de son débat "L'islam en France" (...) ou "la place des religions dans la République" alors pour moi c'est niet." 


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